À partir de 2 ans, l’enfant commence à gribouiller intentionnellement sur une feuille, essayant de ne pas déborder sur la table. Il ne s’agit pas encore de vrai coloriage, mais plutôt de dessin libre.

À cet âge, l’intérêt de l’enfant réside surtout dans le processus de transfert de la couleur du crayon au papier, et non dans le produit final. Le plaisir vient de l’action plus que du résultat.
Proposer des pages de coloriage avec des images est prématuré à cet âge, car l’enfant n’a pas encore la capacité de comprendre qu’il doit rester dans les lignes, ni la compétence motrice pour y parvenir.

Si de grandes images sont proposées comme support de coloriage, il est important de laisser l’enfant explorer sans lui dire de rester dans les lignes ou lui montrer comment faire. L’objectif est qu’il prenne plaisir à s’amuser sans être contraint par des règles.

Vers 3 ans, on peut introduire des petites « cibles » à colorier, comme des étoiles à « attraper », pour rendre l’activité plus interactive et développer sa précision.

À ce stade, l’enfant utilise généralement ses doigts pour tenir le crayon, mais le contrôle se fait encore principalement à partir de l’épaule et du coude. Il n’a pas encore l’habitude de stabiliser la feuille avec son autre main lorsqu’il dessine, donc fixer la feuille à la table avec du ruban peut l’aider.

Les gros crayons de cire restent les meilleurs outils pour développer la main dominante de l’enfant, en vue de l’écriture future. Vers 3 ans, les crayons de cire peuvent être plus petits, et s’ils ne sont plus portés à la bouche, les casser en morceaux permet de stimuler la force des doigts et de la main. D’autres outils comme des pinceaux, de la craie ou des aliments peuvent également être utilisés pour varier les textures et les sensations.